La huitième case

de Herbert Lieberman

 

Nouvelle- Angleterre; huit personnes vont reconnaître les limites d 'un vaste domaine forestier sous l'égide de l'arpenteur de la région.
Rogers ,le géomètre, semble inébranlable malgré ses soixante-dix ans révolus; un chêne …
Ce personnage charismatique guide ses compagnons dans cette forêt primitive et dans la vie…
Mais ce chêne vacille, et la petite troupe perd alors ses repères.
"les sentiers que nous foulions n'existent plus.(…) Et ils en existent de nouveaux. Qui les a tracés? Et où mènent-ils.. Nul ne le sait…"
Peu à peu l'humanité disparaît du groupe…

26 Décembre 1999, tempête sur la France ,300 millions d'arbres à terre!
Quinze jours plus tard ,les Epincellois (nom des habitants de mon village) arpentent les bois à leur tour pour évaluer l'ampleur des dégâts.
Je viens de lire la huitième case et parmi les autochtones d' Echenay ( mon village) un homme se dirige sans hésiter dans ces bois , où les tranches sont méconnaissables: sapins cassés à 2 mètres du sol, chênes, érables, merisiers, hêtres allongés sur le sol, pêle- mêle, vaincus; un homme donc m'évoque Rogers.. Il connaît la place de chaque arbre, s'inquiète pour l'alisier de la coupe 5…il avance dans ces bois comme un Parisien sur les tapis roulants de la station Châtelet!

La huitième case, ce premier roman de Lieberman écrit en 1973, je l'ai cherché longtemps: épuisé dans sa première édition il n'a été réédité qu'en 1990 puis en1998.
J'ai lu tard dans la nuit comme pour chaque livre de cet auteur et pourtant je préfère Lieberman lorsqu'il nous plonge dans la jungle de New York ( la nuit du solstice, le tueur et son ombre, nécropolis).

 

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